
Sur le calendrier 2014, le long week end de l’Ascension se trouvant à la charnière des mois de mai et juin, et le lieu de cette rencontre étant fixé en Drôme provençale, il était permis de rêver de soleil et de températures clémentes. Ce ne fut pas le cas pour ceux qui avaient choisi d’arriver quelques jours avant l’ouverture officielle, le thermomètre affichant en début de matinée un timide 5°.
Heureusement, par la suite, on enregistra une remontée du mercure, bien accueillie, mais accompagnée d’un fort vent, comme c’est souvent le cas dans ces régions méridionales.
Quatorze Arctistes avaient effectué ce long déplacement, certains hébergés au Village-Club "Les Lavandes" de Rémuzat, d’autres en camping à la ferme, confortable mais à 3 km dans la montée du col de Soubeyrand, le reste au camping municipal de Rémuzat, dont les installations sanitaires ou électriques réservèrent bien des surprises : douches rapidement privées d’eau chaude, coupures de courant au lever (mise en route de bouilloires ou chauffage certains matins).
Le jeudi 29 mai, dans la matinée, se tint l’assemblée générale de l’association "Les Amis du Randonneur" qui fit avec insistance appel aux bonnes volontés en vue de pallier les prochains départs de plusieurs membres du Comité de Rédaction en 2015.
L’après-midi donna l’occasion de se dégourdir les jambes sur un circuit d’une soixantaine de km, en direction de Laux-Montaux, minuscule village isolé au fond d’une vallée, à un peu plus de 800 m d’altitude. Avant de se lancer sur le retour, certains firent un crochet pour ajouter le col du Reychasset à leur palmarès.
Il est bien connu qu’à cette saison, les travaux de réfection de chaussée sont fréquents et 9 km de route gravillonnée nous empêchèrent de profiter pleinement de la pente qui s’offrait à nous.
En fin de parcours, nous attendaient la grimpée au village perché de Lemps et surtout la pénible ascension du Collet de Lemps. Et alors qu’après cette épreuve chacun pensait pouvoir faire roue libre, il fallut pédaler tout au long de la descente de 9 km de Verclauze à Rémuzat, en raison du vent défavorable !
Au menu du vendredi, un itinéraire plus long et davantage de dénivelée, mais des possibilités pour aménager les parcours. Ce fut l’occasion de revoir le village de La Motte-Chalancon, lieu de la deuxième Rencontre Nationale du Randonneur en 2000, et de gravir le col de Chamauche (1037 m) après un parcours de toute beauté.
Le pique-nique était prévu à Gumiane, avec son petit bistrot campagnard dont les tables sous les ombrages furent prises d’assaut. Et la tenancière, charmante grand-mère, parvint, à elle seule, à satisfaire cette clientèle d’un jour, qui dépassait sans doute celle d’une semaine "normale". Après le col de Pré-Guittard, plutôt facile, le col de La Pertie se distinguait par un pourcentage accentué à l’approche du sommet, et nous ouvrait une descente de 10 km, où chacun put profiter d’une chaussée sans défaut, vers Villeperdrix et les gorges de l’Eygues. La fin du parcours emprunta la route qui serpente au fond des Gorges de l’Eygues tandis que le ciel se chargeait de gros nuages noirs. Une fois arrivés, un violent orage éclata et dura plusieurs heures...
André.
Nous partîmes également vers la Motte-Chalancon le samedi matin, la brume côtoyait les falaises et les photographes furent nombreux à saisir cet instant.
Après le joli petit village de Charce, le col du Freysse nous servi d’échauffement avant de remonter la vallée de l’Oule par le col des Tourettes, celui-ci quand même plus sérieux.
Une longue descente nous conduisit à l’Epine lieu de pique-nique, de retrouvailles entre les participants qui aménagent les circuits, ou qui simplement roulent à des allures différentes.
L’après-midi la digestion s’effectuait dans l’ascension du col de Flachière où Claude et Philippe nous rattrapèrent, ce qui nous permis de profiter d’un guide pour la fin de la sortie, Claude connaissant par cœur cette région.

Rozans-Saint-André et Rozans n’ont plus de secret pour nous, il est vrai que ces deux villages vallent qu’on s’y attarde.
Le dimanche, certains randonneurs s’organisent pour le retour au domicile, il y a ceux qui travaillent encore, ceux qui ont des obligations familiales... Qu’importe un bout de route jusqu’au village perché de Saint-May et son cimetière accroché au ciel, la dégustation d’un petit café à la mi-matinée à Sahune, la cueillette du tilleul ou de quelques cerises sur le bord de l’Aygues, la visite de Sainte-Jalle, la grimpée jusqu’à Rochebrune et ses deux églises... chacun organise son itinéraire en fonction de sa disponibilité.

Beaucoup se retrouvèrent au Poët-Sigilat petit village perché où le lavoir distillait ce jour là, un excellent rosé de Provence bien frais, merci Claude, où le pique-nique se faisait avec une vue magnifique sur le Mont Ventoux, là-bas juste derrière les montagnes du Gravas et de La Loubes.
Les dernières rampes du col de Soubeyrand furent encore l’occasion d’accompagner les amis, car déjà dans nos têtes la prochaine rencontre nationale se profile.
Une excellente rencontre où le soleil témoigna sa complaisance, une seule ombre sérieuse, l’accident d’Odile la compagne de Félix, à qui nous souhaitons un rapide et complet rétablissement.